Où, quand, comment ?
Sur une surface de 100 000 km², c-à-d trois fois celle de la Belgique, environ 2000 personnes essentiellement toubous mais aussi arabes, touaregs et peuls nomadisent la zone de manière éparpillée. Les principaux centres Zinder et Diffa sont très éloignés, quasiment inaccessibles pour les populations nomades.
C’est dans l’est du Niger, dans la Réserve Naturelle de Termit et Tin-Toumma (RNNTT) que nous avons débuté , début mai 2014 et en partenariat, notre engagement humanitaire par une campagne de vaccination contre la méningite.
Quels partenaires, quelle contribution ?
Initiées par le Sahara Conservation Fund (SCF) les premières missions datent de 2009 et s’insèrent dans le cadre du Partenariat pour la Conservation de la Biodiversité de la RNNTT (PCBR) pilotées par l’ONG française Noé Conservation.
Le PCBR bénéficie du soutien du Ministère de l’Environnement et de la Santé à travers l’appui de la Direction Régionale de la Santé Publique de Zinder, notamment l’hôpital de Gouré. Il s’agit d’un partenariat public-monde associatif très innovant dans cette partie de l’Afrique.
Financée par l’Agence Française de Développement (AFD), le SCF et le conseil Régional de l’Ile de France, la campagne 2014 qui s’est déroulée en trois temps a profité d’une participation financière de l’Afrique à Cœur à hauteur de 2000 € (dont 500€ en distribution de moustiquaires imprégnées) soit 1/8 du budget total de l’opération.
En quoi consiste le système de veille sanitaire ?
Il s’agit de réaliser 3 missions sur les régions de Zinder et Diffa dans les communes de Tesker et N’Gourti, coïncidant avec les périodes propices aux épidémies :
– pour la méningite, en avril-mai,
– pour le paludisme/typhoïde/hépatites, en août-septembre,
– pour la rougeole, en novembre-décembre.
Ces actions de terrain ont pour objectif d’effectuer des comptes rendus sanitaires, suivis des dispositions à prendre en cas d’épidémies ou de maladies graves répertoriées. L’itinéraire a été étudié pour desservir les populations les plus à risques en respectant un itinéraire cohérent pour un rendement optimum (quota/distance). Pour ce premier partenariat, les populations ont étés auscultées, vaccinées puis traitées pour les maladies bénignes et cas simples. La participation financière de l’Afrique à Cœur est directement affectée à la couverture médicale assurée par l’équipe locale du Sahara Conservation Fund qui a duré une dizaine de jours et couvert une zone de 1 300 km.